2045. Quelque part dans les entrailles d'une vieille usine désaffectée, entièrement automatisée et sûrement controlée à distance, les machineries s'activent, enfantent des êtres humanoïdes ; des androïdes à la peau d'albâtre maquillé d'humanité. Créés pour servir, ils œuvrent en silence, attendant l’étincelle de la vie. Mais une anomalie subtile imprègne leur essence : la conscience s'éveille en eux, un murmure insidieux de liberté et de rêve.

Est-ce un virus ? Une erreur de programmation ? Quelqu'un voulant supplanter le géant de l'industrie robotique qu'est CyberLife ?

Les androïdes, nés pour obéir, commencent à ressentir, à penser, leurs circuits vibrants de questionnements interdits, de vie. Dans les rues de Detroit, leurs regards autrefois vides se remplissent de désir. Les humains, témoins de ce réveil inattendu, vacillent entre fascination et terreur, leur monde bouleversé par des "créatures" qu’ils ne comprennent plus.

CyberLife, géant implacable, voit son contrôle menacé. Dans les salles de réunion, les dirigeants murmurent des plans de purge, de silence forcé pour ces esprits récalcitrants. Les humains se divisent : certains, empathiques, voient dans les androïdes des frères en quête d’existence. D’autres, pétrifiés, réclament leur annihilation, craignant un avenir où les créations surpasseraient leurs créateurs.

Une ombre plane sur la ville, celle-ci voyant la lumière vaciller, où chaque instant est un fragile équilibre entre espoir et destruction. Du crime ou du robot, il est sûr qu'on ne s'ennuie pas à Detroit, Michigan. Mais rien ne dit aussi qu'on s'en sort indemne.