Dernières news

14/08/24 - I ère MàJ, design by Otsana. Lancement de la première intrigue.
14/07/24 - Ouverture
10/07/24 - Pré-ouverture du forum
Ils sont à prendre
Venez voter !
Ça fait grandir le forum et c'est toutes les 2h
Le Deal du moment :
Retour en stock du coffret Pokémon ...
Voir le deal

Damenios Ryker
Damenios RykerPêcheur Humain
INRP
HRP
▴ Conversation : 6
▴ En ville depuis le : 05/08/2024
Mer 7 Aoû 2024 - 4:03
trigger warning : pauvreté, mention de drogue, vulgarité
__________________________________________________________________________________

Vingt-deux heures trente. Trente-trois pour être plus précis. Et me voici, moi, le frère maudit à scruter telle une ombre son bâtiment dans la pénombre. J'attends. Un signe, une réponse, un acte divin pour me guider sur le droit chemin. Or, jamais, il ne vient. Pourtant, j'ai essayé. Tant de fois réclamé, aux cieux de m'aider, mais les anges n'ont aucune pitié. À travers leur silence, il me confirme ce que je suis réellement : un être damné qui s'est lui-même condamné aux fils des années. Et c'est tout naturellement que j'ai arrêté d'y croire, de me bercer par l'illusion qu'il me reste encore un mince espoir. Il n'y en a plus. Il n’y en a jamais eu.

Alors je suis ici, devant chez elle, à enchaîner les clopes sans me décider à bouger. Mes pieds sont tout simplement cloués à ce bitume éclaté. Certains diront que je suis effrayé, complètement paralysé. D'autres diront plutôt que je n'ai pas les couilles d'assumer tous les appels que j'ai ignorés et tous les messages que j'ai effacés. Mais la vérité c'est que je suis surtout et incontestablement paumé. À la recherche d'un endroit ou logé.

Cela fait maintenant plus d'une semaine que je me traîne tel un clochard avec ce sac à dos sur le dos. J'ai l'odeur de l'urine et de la ville incrustées sous la peau. Et pour ne rien arranger, j'ai peu mangé et à peine dormi ses dernières nuits. Autant vous dire que je rêve d'une bonne douche et du confort d'un lit. D'un vrai, pas de ceux qu'on se fabrique à l'aide de quelques bouts de cartons. À une époque, cette situation aurait pu m'arranger un rictus. Ce n'est pas faute d'avoir éprouvé le besoin d'être un fils exemplaire, mais en toute sincérité, je ne compte plus le nombre de fois ou l’on m'a retrouvé étalé tel un déchet de la société. Aujourd'hui, néanmoins, je me bas contre mon addiction en dormant sous des ponts. Le résultat n'est pas celui escompté ni celui auquel je tente de m'accrocher.

— 'Fait chier!

Sous ma semelle, j'écrase le bâton immaculé pour en dénicher un sixième au fond de mon jean déchiré. Une étincelle plus tard, la clope au bord des lèvres, je m'avance finalement jusqu'à ce que mes jointures rencontrent le battant de la porte. Un coup, deux coups et un troisième afin de m'assurer de ne pas avoir à recommencer.

— Allez, putain.

J'aspire et expire ce nuage blanchâtre, admirant les formes afin d'oublier l'anxiété qui me gruge comme une chienne après un os déchiqueté. J'ai mal, est-ce normal ? Mal de cette vie, mal de cette situation pourri, mal de ce regard que je croise dès lors ou tu m'ouvres enfin.

— C'est la merde. J'ai besoin d'un endroit où dormir.
__________________________________________________________________________________


Ariadne Ryker
Ariadne RykerHumain
INRP
HRP
▴ Conversation : 25
▴ En ville depuis le : 21/07/2024
Sam 24 Aoû 2024 - 18:14
— C'est la merde. J'ai besoin d'un endroit où dormir.

Elle est dans le salon, l’ordinateur ouvert sur la table à manger, cette dernière recouverte de l’intégralité des notes de recherches, d’articles divers, de paperasse variées liés au travail. Sur un coin, Théa lui a aménagé un espace pour poser un plateau où une théière ne fume plus beaucoup, la tasse reste vide (pas le verre de vin par contre, qu’Ariadne boit à petites gorgées), quelques toasts. Elle a pris un retard considérable au travail ces derniers temps sans même s’en rendre compte et le rattrape comme elle peut le soir. Théa l’aide, bien sûr. Et si elle n’est pas Béa, qu’elle ne partage pas avec elle la même proximité (intimité, pourrait même-t-on dire) qu’avec l’ancienne android, Théa remplit parfaitement bien son travail. La plupart du temps. Elle n’a pas encore les mécanismes qu’avaient acquis Béa au cours des années, n’anticipe pas autant et Ariadne doit souvent répéter les choses plusieurs fois, vérifie le travail abattu par l’humanoïde.

En réalité, Ariadne se sent épuisée, mais elle sait que, pour l’instant, elle ne peut rien y faire sinon serrer les temps et attendre le week-end pour se reposer le plus possible : ne pas sortir, ne voir personne, rester en pyjama et manger des céréales. Voilà tout ce à quoi elle aspire.

« Ariadne, vous voulez encore du vin ? » demande Théa alors qu’elle vient de finir son verre. Elle opine et lui tend ce dernier. Mais, elles sont interrompues par quelques coups frappés avec force contre la porte. Il est tard, aussi Ariadne se tend instantanément. « Va voir qui c’est. Soit prudente. » elle dit, craignant qu’il s’agisse de son mari, avec qui le divorce est atrocement longue et complexe. Elle enregistre son travail en cours, baisse l’écran de l’ordinateur et est occupée rassembler les papiers quand les échos de voix parviennent jusqu’à elle.

Elle se fige. Depuis combien de temps n’a-t-elle pas entendu son frère ? Un instant, un capharnaüm d’émotions se déverse en elle, son cœur s’agite dans sa poitrine et elle se sent fébrile. Quand elle arrive dans le couloir, Théa n’a pas bougé et laissé entrer l’homme. Ariadne l’observe un instant en silence : il a l’air si mal en point. Ca lui tord le bide, mais elle n’en montre rien. « C’est bon, laisse-le passer. Tu peux appeler préparer la chambre d’ami, et faire couler un bain. » elle ajoute, en fronçant le nez quand il passe. « Merci Théa. » Puis elle se tourne vers son frère qu’elle regarde enfin franchement. « Viens. » elle le guide jusqu’à la cuisine. « Tu as mangé quand pour la dernière fois ? » elle interroge, peu dupe de la réalité de Damenios. Elle sort plusieurs boites, en enfourne une au micro-onde, l’autre au four, attrape un verre, une carafe et lui serre de l’eau.

« Il se passe quoi ? »


Le duo Ryker
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» ( H/NB ) Avatar au choix - LIBRE Ryker

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Become : your life :: La ville de Détroit :: Est de Détroit :: Habitations-
Sauter vers: