sa mère a divorcé quand il avait quatre ans, et elle a simplement disparu de sa vie. il ne s'en est jamais vraiment remis, et la chaleur maternelle a formé un creux, un manque en lui que son père n'a jamais comblé. au contraire, il a semblé se venger de ce départ sur son fils en l'accablant de doutes, d'attentes inateignables et d'ambitions démesurées. un fardeau lourd pour de si frêles épaules.
addict au café et au sucre - véritable ventre sur patte, il est un gourmand invétéré et si vous souhaitez calmer son caractère emporté ou l'obliger à vous écouter, voire - dans un excès de folie - si vous désirez vous en faire un ami, ça passe par son estomac. grand consommateur de cupcakes et de bonbons.
la sociabilisation, la fraternité, le côté humain, ça le barbe. il roule souvent des yeux devant les effusions de bons sentiments, et n'hésite pas à se montrer d'un cynisme de grand-père.
il préfère souvent être seul, plutôt que mal accompagné - les ignares et les incapables, très peu pour lui.
sa stature de bambin de riche l'a élevé dans la société et il a des relations, professionnelles ou familiales, assez étendues, merci au géniteur.
il porte le nom de mars, comme le dieu des guerriers, belliqueux béligérant, comme un patronyme ancré en toi comme l'étiquette de tes conquêtes à venir.

Père, que tu prononces d'un timbre détaché, loin des retrouvailles que beaucoup imagineraient.
Fils et il n'a pas l'ombre d'un sourire.
Fixation de faïence, deux carcasses tournées l'une vers l'autre comme pour mimer l'attention. Jambes croisées élégamment, mains posées sur ton genou, tu te penches d'un air malicieux, d'une malice agressive et provocante.
Vous n'étiez pas obligé de m'envoyer une nourrice, savez-vous.
Tu es mon unique héritier. Il semblerait que la ville ne soit plus aussi sûre qu'autrefois. Et tu fais montre d'un enthousiasme saisissant à être un véritable chiot fou. J'ai entendu parler de tes frasques, à l'université. Crois-tu que c'est ainsi que tu monteras les échelons de la société ?
Son petit sermon a des saveurs de réchauffé et tu roules des yeux, avec une grimace boudeuse, avant de te tourner vers ta nouvelle nounou. Un androide mâle, au regard perdu dans le lointain. C'est humiliant que l'on te juge trop immature pour vivre par toi-même. Même si père a raison - tu te débats avec ta nouvelle liberté, étirant sa résistance jusqu'à voir où tu peux aller, véritable sale gosse se croyant tout permis, pour peu qu'on te laisse faire. Tu es juste un gamin perdu, trop vite grandi, trop vite poussé vers des sommets dont tu ne veux pas. T'es comme ça à cause de lui - ton père. Autant te calquer dans le moule qu'on te donne, pour accueillir les espérances et les dépasser ; on te dit hautain ? Tu seras borné, têtu, arrogant, théâtral, provocateur.
Nomme-le comme tu veux, mais garde le près de toi quand tu sors. S'il pouvait également t'accompagner lors de tes cours, tu-
Doit-il également me servir ma soupe à la cuillère comme si j'étais un rejeton nouveau-né ? que tu grondes, chiot montrant les dents. C'est bon, je le prends.
Tu n'as pas le choix. Et tu es curieux de tester les nouvelles capacités de ta machine nourrice. Tu essayes de croiser son regard, mais il s'efforce d'observer le vide avec un air professionnel. Amusant - et cela le serait encore plus s'il se révélait déviant. De quoi défriser la moustache de père. Que voilà un défi à relever.
Si vous n'avez rien de plus à ajouter, je vais sortir de cette prison dorée que vous appellez bureau et retourner à mes appartements.
Cesse de faire l'enfant. Tu es un homme, à présent. Comportes toi comme tel, parbleu. Tes enfantillages, tes caprices n'ont jamais été ma tasse de thé, mais à présent, sache que tes erreurs seront marquées sur le blason familial. Tu es, à l'extérieur, l'étendard des valeurs des Dolohov. Je compte sur toi pour être aussi noble et élégant que nous tous. Tu peux disposer.
Le congé est ponctué d'une main lasse et arrogante. Tu serres les dents, appréciant peu ce rappel à l'ordre. Amusant comme ces manières, que tu as également, te mettes en rogne quand elles sont dirigées contre toi. Tandis que tu sors, défroissant d'un geste ton costume, l'androide te suit. Il est plus grand que toi - ta petite taille ayant toujours été sujet de discorde, et alors tu te montres sarcastique, bavard, comme pour remplir l'univers autour de toi - et tu dois lever les yeux pour croiser les siens.
On doit te trouver un nom, nounou. Une envie particulière ? Je doute que tu apprécies Médor ou Toto que tu grinces, pince sans rire, tout en appellant un chauffeur pour te reconduire à l'université.
Tout patronyme que vous me donnerez me siera, monsieur Mars.
Sa voix est neutre, polie, soumise. Et ça te hérisse un brin, toi qui aime, dans tout son conflit humanitaire, que les gens se rebellent. Si tu cries à tout va ta domination sur le monde, arrogant petit lutin, tu ne cherches rien d'autre qu'à secouer la fourmilière quitte à y mettre le feu. Tes yeux se plissent en cherchant quelque chose d'absent chez l'androide et tu soupires en reprenant ton chemin vers l'extérieur.
Je vais te nommer ... Remington.
Et t'as l'impression d'avoir fait ta B.A comme un boyscout.