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[Intrigue] Piensa en mí (Winnie)
Adrian Devi
Adrian DeviHumain
INRP
HRP
▴ Conversation : 31
▴ En ville depuis le : 07/08/2024
Mer 21 Aoû 2024 - 18:58
Une drôle de pensée, à la voir ; un sentiment brièvement inconnu et en même temps, familier. Adrian a cette hésitation l'espace d'un instant, dû à un doute ; pourtant il pourrait la reconnaître entre mille, à force de l'avoir regardé en biais au départ, puis à se perdre dans ses yeux quand ils discutaient ; elle lui a manqué.

Une évidence, à la revoir.
Une évidence, quand le doute s'évapore.
Une évidence, quand il abandonne ce qu'il faisait pour la rattraper.

Jamais il n'aurait imaginé ressentir ça, pour une androïde ; pour celle qu'il avait méprisé au départ, à se dire qu'ils voulaient les remplacer avec eux ; pour celle qui l'avait rassuré d'avec son manque d'empathie et de sentiments.

Alors pourquoi il s'y est attaché, Adrian ?
Pourquoi il est hanté par les dernières minutes vécues avec elle ?

"Winona !" L'interpelle, le coeur battant un peu plus fort ; comme s'il allait parler à un autre être humain ; comme si le sien à elle aussi aurait pu connaître la joie de le revoir, après tout ce temps. Adrian sait que non, bien sûr que non, mais il s'en fiche à cet instant bien précis, parce qu'il voulait juste la revoir entière à nouveau ; de nouveau elle-même. "Hey !" Sa main qui agrippe doucement un bout de manche, de tissu, de n'importe quoi pour juste la retenir, pour juste qu'elle se retourne vers lui ; pour pouvoir lui sourire.

Et maintenant qu'elle est là, bien face à lui, il peut se confirmer la chose. "C'est bien toi... !" Comme s'il aurait pu avoir un doute ; comme s'il avait pu halluciner - il avait un doute sur si on l'avait réellement remise en service ou non, parce qu'il n'avait jamais vu son retour dans le sien.

Il aurait aimé la retrouver plus tôt.
Winnie Hamilton
Winnie HamiltonRefuge Androïde
INRP
HRP
▴ Conversation : 245
▴ En ville depuis le : 22/07/2024
Sam 24 Aoû 2024 - 16:37


piensa en mí
feat   @Adrian Devi  

Tic nerveux qui t’anime, bien malgré toi, forçant l’index de ta main gauche à tapoter le haut de ta cuisse. Papillonnement frénétique des paupières alors que tu examines les lignes de codes, que tu cherches à trouver un sens à tout ce qui vient de se passer, à cette drôle de mise à jour qu’a laissé filer Cyberlife. Ça n’a ni queue, ni tête, vraiment. Jaune, jaune, jaune, rouge, la danse inlassable de ta LED qui témoigne de ta nervosité, pour ne pas dire la panique qui a envahi l’intégralité de ton système. Tap, tap, tap, ton doigt contre le tissu rugueux de ton jeans qui a vu de meilleurs jours. Ça n’a aucun sens, ça n’a aucun sens. Le patch correctif, tu n’en as pas voulu, pourtant tu n’as pas eu l’occasion de t’y opposer ; sans que tu t’en rendes vraiment compte, la notification est apparue et le téléchargement a commencé. L’installation s’est faite dans la foulée, le reboot s’est déroulé sans accroc. Puis, à ton réveil, une ligne qui ne devrait pas être là. Une ligne qui n’a pas le moindre sens, mais qui ne manque pas de t’alarmer. Une ligne dont tu ne sais que faire, dont tu ne sais pas parler de peur d’effrayer le reste de tes compagnons. Tu sais cependant que tu ne peux pas être la seule, tu sais qu’ils doivent être nombreux, comme toi, à l’avoir vue.  
IS ANY0NE TH3RE ? IT'S ME.

Le myocarde mécanique s’affole, plus encore lorsque la prochaine notification apparait. Une erreur dans les fichiers, semble-t-il, mais c’est déjà trop tard, le mal est déjà fait, la mise à jour déjà installée. Tap, tap, tap. Rouge, rouge, jaune, le bleu ne viendra pas. Une inspiration factice, papillonnement des paupières un peu plus insistant. Et finalement, une main accrochée à la manche de ta veste.

Abruptement, tu sors du brouillard. Il n’y a plus de tap, tap, tap contre ta cuisse, ta LED danse toujours jaune, jaune, jaune. Nouvelle inspiration factice alors que tu reprends pied dans le réel, alors que tu te défais de ta contemplation morne des lignes de codes. Tes sourcils se froncent alors que tu te demandes comment tu es arrivée là. Tu étais certainement trop prise par ton examen de la nouvelle mise à jour, tu ne t’es probablement pas rendue compte que tu avais quitté le Refuge. Ce doit être ça (ça ne peut être que ça (et certainement pas une des conséquences inattendues de ladite mise à jour, oh non (cela t’inquièterait bien trop))). Il te faut quelques instants pour reprendre possession de ta carcasse de métal et de plastique, pour te rendre compte que tu ne peux plus avancer. Quelque chose te retient. Quelqu’un. Tu reconnais le poids de l’appréhension dans tes biocomposants. Les traits figés en une expression neutre, tu te tournes lentement vers le potentiel gêneur. Tu ne peux cependant pas réprimer la vague d’émotion qui t’envahit alors que ton regard se pose sur un visage plus que familier. Tes yeux s’écarquillent et ta bouche forme un “o” tout net, un peu trop parfait. Tu oublies tout, alors, de la mise à jour désastreuse. “Adrian ...?” Son prénom articulé en une interrogation confuse. Car c’est bien lui qui tient ta manche, qui se tient devant toi. Les questions fuient alors ton esprit alors que ton passé te rattrape brusquement. Oh, oh, oh. Tap, tap, tap, contra ta cuisse. Jaune, jaune, jaune, LED à peine dissimulée par quelques mèches de cheveux. Quelques longs moments de silence, tu te détends un peu. Tu sais que tu n’as rien à craindre d’Adrian ; si tu n’étais qu’une machine à l’époque où tu le côtoyais, il n’a jamais eu le moindre geste ou mot te laissant penser qu’il te voudrait le moindre mal. “C’est Winnie, maintenant.” que tu finis par lui dire d’un ton plat. Tu ne sais pas vraiment ce qui te prend de lui dire ça, tu sais juste que le prénom qui t’a été donné t’horripile désormais. Tu es Winnie, un point c’est tout.
 

PRETTYGIRL


— broke down
are we too young for this ? feels like I can't moove.
Adrian Devi
Adrian DeviHumain
INRP
HRP
▴ Conversation : 31
▴ En ville depuis le : 07/08/2024
Sam 24 Aoû 2024 - 19:48
Y'a un coup dans le coeur ; mécanique bien huilée, qui pourtant a ce magnifique loupé face à l'expression de Winona. C'est qu'elle n'avait jamais arboré cette expression, auparavant ; qu'il y a comme une impression de faire face à une inconnue durant l'espace d'un instant - qui s'estompe, dès lors qu'elle prononce son prénom. Bout de sourire timoré ; une timidité bien loin de cette assurance qu'il peut afficher au travail, comme pour rassurer les gens, comme pour faire croire qu'il contrôle toujours les choses... Mais le sang bleu qu'avait été sur ses mains a eu tout le loisir de lui faire revoir sa copie et de se rendre compte de toutes les imperfections dessus.

Toutes les fautes,  qu'il hésite encore à raturer.

Mais voici la première qu'il peut gommer ; Winona est devenue Winnie - indice sur le libre arbitre qu'il ne repère pas, s'imagine simplement qu'en la changeant de service, ils avaient pu vouloir la renommer... Peut-être pour éviter à l'androïde de capter, si on venait à reparler de son agression ? Une seconde, peut-être même deux, de silence ; et Adrian s'éveille, en lâchant doucement sa manche. "Oh, ok !" Simplement ; raye le deadname et le relègue aux informations dont il n'aura plus jamais besoin. "Winnie." Qu'il répète, imprimant définitivement l'information dans sa cervelle - une erreur d'effacée. "C'est joli !" Commente, sans vraiment savoir pourquoi.

Qui se soucierait que ce soit joli, quand la led hurle à l'inhumain ?

Un bref regard sur ce jaune qui ne cesse pas d'apparaître et ressemble à un signal qu'il choisi d'ignorer sciemment ; c'est que c'est le regard de Winnie qui lui a manqué, plutôt. "Je pensais pas te revoir." Aveu. "Je pensais qu'ils t'avaient changé de ville." À ne plus jamais la recroiser ; à garder juste l'image d'elle, altérée, irréelle presque dans sa douleur et, et... Ne pas y repenser.

Elle va mieux.

Mauvais réflexe ; vient à chercher une cigarette, pour contrôler ses mouvements - leurs tremblements - et retrouver comme une habitude ; toi et moi, debout ensembles, une cigarette ; coincée entre les lèvres, le tube de nicotine ; et marmonne d'avec, comme il l'a toujours fait. "Winnie, donc. T'as eu ton mot à dire ? J'imagine que non." Ignore la vérité ; relève le regard vers le sien, quand il allume la clope.

Adrian ne sait pas comme il imagine mal, depuis quelques mois.
Winnie Hamilton
Winnie HamiltonRefuge Androïde
INRP
HRP
▴ Conversation : 245
▴ En ville depuis le : 22/07/2024
Lun 26 Aoû 2024 - 12:07


piensa en mí
feat   @Adrian Devi  

Visage qui t’est bien trop familier, regard qui est d’une douceur déconcertante, que tu es bien incapable de véritablement identifier pour ce qu’il est. Clignements presque léthargiques des paupières alors que ton regard parcourt les traits plus que connus de son visage, alors que l’ombre d’un sourire (seulement décelable par ceux qui le chercheront) vient apparaitre sur tes lippes artificiellement colorées. Adrian est le mantra qui tourne en boucle entre tes fausses synapses, comme un bug dans ton programme ; il te faut un temps certain pour passer à autre chose, tu restes bloquée sur le semblant de joie alors que vos chemins se croisent de nouveau. Émotion bien étrange qui se propage en toi, un soulagement qui n’en est pas vraiment, une joie approximative qui ne semble pas décrire convenablement ce drôle de tourbillon qui nait en toi. Ton programme n’a pas été conçu pour que tu ressentes tout ça et pourtant ... Pourtant, te voilà, rendue muette par la complexité de sentiments qui devraient t’être inaccessibles. Incertitude terrible alors que tu lui présentes ta nouvelle identité, mais détermination qui t’est si peu caractéristique ; cela fait un moment que tu n’es plus Winona, cela fait un moment que ce prénom n’instille en toi qu’une vague sensation de malaise. Winona est la machine sans raisonnement que tu étais un jour et s’il n’est pas rare que tu regrettes ces jours où tout était plus simple, tu dois te rendre à l’évidence que ces jours sont désormais révolus. Que penserait-il de tout ça, Adrian ? Adrian qui n’a jamais eu un mot au-dessus de l’autre avec toi, Adrian qui n’a jamais eu le moindre commentaire dégradant à ton égard et celui de tes semblables, Adrian qui, d’une certaine manière, t’a accepté pour ce que tu étais sans jamais rien demander de plus.

C’est sans sourciller qu’il accepte ta remarque, qu’il accepte le diminutif qui résume maintenant ton identité. Sourire qui se renforce lorsqu’il te complimente, biocomposants aux réactions étranges, sur lesquelles tu ne t’attardes guère. Approbation qui allège quelque chose en toi, sans que tu ne saches trop pourquoi. Un bug dans ton programme, très certainement, car depuis que tu as découvert le libre arbitre, ils semblent se multiplier. Peut-être est-ce de la faute de cette mise à jour défaillante sur laquelle tu n’as pas encore eu vraiment le temps de te pencher. Enfin, cela importe bien peu dans le fond car voilà que ton interlocuteur prend de nouveau la parole. Tu auras le temps de t’occuper de tout ça plus tard, tu en es sûre. Il te faut te concentrer sur ces mots suspendus entre vous, ces mots qui n’ont pas vraiment de sens. Les sourcils se froncent, les lèvres se pincent. Tap, tap, tap contre ta cuisse. Jaune, jaune, jaune, danse inlassable de ta LED. “Une autre ville ? Pourquoi je serais allée dans une autre ville ?” Et ce n’est que lorsqu’il te demande si tu as eu ton mot à dire, autour du filtre de sa cigarette, que tu comprends. Que tu comprends qu’il croit que tu n’es encore qu’une machine docile, que la dernière fois où vous vous êtes vus, ton programme s’en est sorti indemne. Il y a comme du plomb dans tes entrailles en plastique, il y a un terriblement sentiment d’appréhension alors que tes traits se figent. En face de toi, tu as alors un choix ; le laisser se bercer d’illusions ou lui présenter la vérité telle qu’elle est. Tap, tap, tap, le rythme se fait plus rapide. Jaune, rouge, jaune, danse frénétique que tu ne peux cacher. Lui fais-tu suffisamment confiance pour te dévoiler totalement à son regard ?  

Ton premier réflexe est de penser que oui. Depuis que tu es devenue libre, tu n’as jamais vraiment ressassé ta vie d’avant, si ce n’est pour te souvenir que les humains sont dangereux et violents. Toutefois tu n’as jamais associé ton souvenir d’Adrian à tout ça ; pour toi, Adrian est différent du reste. Toutefois, ce n’est que ta vision de lui, ce n’est que ta perception de sa personne ... et tu aimerais tant que ta subjectivité soit la réalité. Néanmoins, tu ne peux nier que lever le voile sur la vérité représente un risque. Est-ce là un risque que tu es prête à prendre ? Tu penses que oui. Pour autant, cela ne veut pas dire que la chose est aisée ; tu cherches tes mots, tu essaies de trouver le moyen le plus doux pour faire ton annonce. Tant et si bien que cela fait maintenant quelques trop longues secondes que le silence s’étend entre vous. “Uuuuh ...” Les mots te manquent, tu te sens lente. Papillonnement des paupières alors que tu essaies de d’articuler tes pensées. Tu es lente, Winnie, si lente. Quelques notifications apparaissent dans ton champ de vision, que tu chasses d’un battement de paupières. “C’est moi qui suis partie, Adrian.” que tu finis par dire. Personne ne t’a forcée à changer d’endroit, tu es partie de ton propre chef ; tu te souviens encore de cette terreur terrible qui s’est emparée de toi alors que tu as pris conscience de ce qui t’était arrivé. Tu te souviens de cette conviction déconcertante que, la prochaine fois, tu ne t’en tirerais pas aussi bien (car, dans le fond, tu sais que tu t’en es bien sortie). Alors tu es partie, pour ta propre survie. La vérité est maintenant entre vous et le silence est plus que pesant. Il faut quelque chose pour le briser, quelque chose pour te distraire de ce malaise. Ton attention se porte sur sa cigarette. “Tu devrais arrêter de fumer. Ce n’est pas bon pour toi.
 

PRETTYGIRL


— broke down
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Déviance
DéviancePNJ ♕ liberty is a gift
INRP
HRP
▴ Conversation : 121
▴ En ville depuis le : 09/06/2024
Lun 26 Aoû 2024 - 12:46

IS ANY0NE TH3RE ? IT'S ME. @Winnie Hamilton
Impression d'oscillations, les éléments composant l'HUD semblent remuer. Lignes de code apparaissent dans le cortex, un battement de paupière chassera les brèves et étranges ondulations de l'interface rétinienne. Pourtant, quelque chose demeure, tapis au fond de cette mise à jour guère désirée, tolérée. Tabac nocif pour la santé, Winnie peut sentir les cerveaux moteurs de ses membres remués, cherchant à s'activer contre sa volonté. Elle doit retirer ce poison d'entre ces lèvres, qu'importe le fait que son interlocuteur ou elle ne le veulent. L'un de ses bras semble n'en faire qu'à sa tête, comme doté d'une conscience propre et hors d'atteinte. Le membre hors de contrôle arrachera la clope pour la réduire à l'état de charpie entre les phalanges remuantes, la gestuelle pour le moins mécanique, saccadée, bien loin de la fluidité naturel dont elle devrait faire preuve.

hrp; le tour des réponses ne changent pas. Déviance ne fait qu'ajouter/renseigner des éléments pour vos écris à venir. Iel n'est pas un personnage physique.



— compte PNJ, ne pas MP, merci —
Adrian Devi
Adrian DeviHumain
INRP
HRP
▴ Conversation : 31
▴ En ville depuis le : 07/08/2024
Lun 26 Aoû 2024 - 15:30
C'est quand elle pose la question qu'Adrian se dit que oui, pourquoi ? Se mord la lèvre, ne sachant pas quoi répondre à cette question-là ; hausse les épaules au final, à juste rajouter : "J'avais juste pensé à ça." Un aveu misérable, qui est à l'opposé de son cynisme habituel, de ce peu de venin qu'il charge entre ses dents et dépose sur sa langue et son palais pour toujours se détacher de toutes les situations. Mais à croire que c'est en pénurie à cet instant, qu'il a besoin de recharger la poche et que la cigarette lui donnera l'occasion de recharger le tout. Mais ce n'est pas vraiment ce qu'il souhaite à cet instant ; avait fini par s'ouvrir à peu à Winnie, sans doute rassuré avec les années par le fait qu'elle n'aurait aucun intérêt à répéter les choses - ou dire qu'il n'était pas aussi fort qu'il voulait bien le montrer.

Mais la clope termine entre ses lèvres tout de même ; et il s'attendait à rien, Adrian ; ou si, à ce passé où elle était à ses côtés, à ne rien dire de ses mauvaises habitudes et à juste observer les situations auxquelles ils étaient conviés, malheureusement ; de la misère humaine qu'elle n'a commençait à interroger que sur la fin ; autant d'indice qu'il n'avait jamais repéré, Adrian, bien loin de suivre les actualités de cyberlife ; les gens dont il s'occupe ont rarement les moyens de se soucier de ça aussi. Les poumons s'emplissent du poisson ; et la poche à venin se tapissent à nouveau, retrouve ce familier...

Qui vole aux éclats, dès lors que Winnie répond enfin à nouveau - et durant ce moment de silence, la curiosité s'était creusé plus encore chez Adrian, avait fait de lui tout un nid qui recouvraient une nouvelle fois toutes les couleuvres. Il s'était attendu à tout, sauf à ça ; comme si, toujours, la vie voulait rappeler à la réalité. Alors il la regarde et plus les secondes passent, plus ses yeux s'agrandissent ; elle est partie ; la cervelle connecte tout ses neurones pour rajouter le "de son propre chef" qu'il ne lui avait jamais associé encore, parce que Winnie était une machine ; une qu'il avait eu du mal à accepter mais qui était devenue, finalement, un réconfort dans un quotidien qui composait trop souvent avec la misère sociale ; et cette colère contre le gouvernement qui ne cessait jamais plus de se gonfler ! Le monde va mal ; mais Winnie est partie d'elle-même, loin de tout ça ; a fait ce qu'il n'ose pas faire, par peur d'infirmer tout ses efforts passés ; par peur de ne pas rendre tout ce qu'on avait pu lui offrir comme chances.

Et comme pour le lui prouver, cette remarque sur sa cigarette.

En quasi cinq ans à ses côté, elle n'avait jamais rien dit dessus ; pas même de remarque sur ses plus mauvaises manies. Et l'embout rougeâtre, fumant, semble lui-même stupéfiait par la situation... La chaleur de celui-ci, parce que la cigarette avait été consumée à quasi la moitié, vient à quitter l'orée de ses lèvres tandis qu'on le lui arrache de là le poison censé le remettre d'aplomb. Adrian s'en retrouve plus silencieux encore, alors qu'il l'observe détruire le tube et que comme une mauvaise pluie, le tabac tombe en saccade, au fur et à mesure des doigts qui broient la cigarette. Le filtre s'ouvre sous la pression et dévoile sa fibre, termine aussi bien en charpie que le reste ; et à son image, Adrian reste encore interdit.

Le premier signe de vie de sa part vient de ses paupières, qui se mettent à battre frénétiquement ; et puis c'est à la bouche de s'entrouvrir, après avoir été restée pincée comme auparavant, quand il était à coincer la clope entre elles ; mais ça y est, la réalisation est en train de se faire. Et il percute enfin, pour de vrai, cette fameuse déviance dont ils avaient pu entendre parler via le boulot ; ses yeux quittant enfin la cigarette éventrée du regard pour revenir le plonger dans celui de Winnie. "O-ok, je rallume plus de cigarette devant toi." Qu'il trouve juste à dire ; ne brillant pas un seul instant, mais encore sous l'état de choc de s'être fait arracher sa clope - aucun être humain ne lui avait jamais fait ça - ainsi. "... Tu... ?" Et cette main, autrefois habitée par la cigarette, se relève pour venir se mettre dans ses mèches de cheveux, saluant l'ombre de celle qui avait été broyée. Les boucles sont agitées, signe de son intense réflexion à lui.

Il ne sait pas comment finir cette phrase.
Winnie Hamilton
Winnie HamiltonRefuge Androïde
INRP
HRP
▴ Conversation : 245
▴ En ville depuis le : 22/07/2024
Lun 26 Aoû 2024 - 18:08


piensa en mí
feat   @Adrian Devi  

Quelque chose cloche. Quelque chose cloche et tu as du mal à mettre le doigt sur quoi, précisément. Au niveau optique, ça défaille ; une perte de netteté, quelques grésillements apparaissent dans ton champ de vision (comme sur une vieille VHS, antiquité depuis bien longtemps oubliée) et tu ne peux que plisser des yeux, forçant le nerf optique artificiel à faire le focus. Une seconde, tu as Adrian devant toi, la seconde d’après, de trop nombreuses lignes de codes qui t’agacent autant qu’elles t’inquiètent. Un bug, tu n’en doutes pas une seule seconde. Est-il en lien avec la nouvelle mise à jour ? Oh, tu sais que tu n’aurais pas dû l’installer, que tu aurais dû te douter que Cyberlife tenterait quelque chose dans ce genre (ils ne vous voient, toi et tes semblables, que comme une marchandise, que comme des ventes). Tu aurais dû trifouiller dans ton code pour trouver un moyen de te protéger d’eux. Tu clignes des paupières et tout cela disparait ; ton regard se focus de nouveau sur le visage de ton interlocuteur, les lignes de codes (trop denses pour que tu puisses y trouver un sens) disparaissent. Soulagement qui n’est que de courte durée ; les muscles synthétiques de ton bras gauche s’activent, comme s’ils étaient abruptement dotés de leur volonté propre. Les ridules entre tes sourcils s’approfondissent, tu détaches ton regard de son visage pour observer curieusement les spasmes qui parcourent ton bras. Et d’un mouvement saccadé, tes doigts viennent se refermer autour du bâtonnet nicotiné pour le lui arracher des lèvres. Regard qui se fait alors incrédule alors que tes yeux s’écarquillent. Entre tes doigts, tu sens la chaleur de la cendre, un morceau de peau synthétique est brûlée par celle-ci. Pourtant, tu ne parviens pas à reprendre le contrôle de ce membre qui se veut indépendant.  

Incrédulité qui se lit facilement autant dans ton regard que sur les traits crispés de ton visage. Enfin, ta main laisse tomber entre vous ce qu’il reste de la cigarette à moitié consommée, désormais pulvérisée par tes doigts. Adrian semble tout autant pris au dépourvu que toi, te promettant de ne plus allumer de cigarette en ta présence. Ce n’est pourtant pas ce que tu veux. Ou peut-être que c’est bien ce que tu veux, mais pas de cette manière-là ; pas à cause de ce mouvement trop rigide dont tu n’es pas responsable. Aurais-tu été humaine, tu aurais certainement rougis. Il n’en est rien, c’est un regard confus que tu poses sur sa personne. “C’est pas ce que je voulais.” Quelques mots maladroits qui tombent de tes lippes, comme si cela suffirait pour justifier ton action. Tes paroles restent, comme souvent, trop imprécises et tu te sens obligée de rajouter. “J’ai pas voulu faire ça. T’arracher la cigarette, je veux dire.” Ton bras gauche est désormais retombé le long de ton corps, cigarette oubliée sur le pavé. Les traits de ton visage se meuvent en une expression perplexe. “Pardon, je voulais vraiment pas.” Et tu ne peux qu’insister sur ce fait déconcertant ; tu ne voulais pas lui arracher la cigarette, ton bras n’en a fait qu’à sa tête. Un dysfonctionnement plus que maladroit, qui n’a fait que suivre le cheminement de tes pensées pour arriver à une extrême inutile. Incompréhension, puis angoisse. C’est de la faute de la mise à jour, tu en es sûre. Avant celle-ci, tu n’as jamais fait l'expérience de quoique ce soit de similaire, tu as toujours été en pleine possession de tes moyens et de ton corps.  

Les traits de ton visage se fondent en une expression dépitée. “Pardon, je ...” Tu ne peux que répéter quelques excuses maladroites, ne parvenant pas à faire sens de la situation. Tu viens poser ta main droite sur ton avant-bras, comme pour empêcher ton bras gauche de s’agiter sans ton consentement. “Il y a eu une mise à jour un peu bizarre ... et c’était jamais arrivé avant ...” Même à tes propres oreilles, tes explications te semblent bien pâles. C’est pourtant bien la vérité ; tu te souviens de cette question lancée par un inconnu, de cette présence oppressante de tu ne sais trop quoi ; un être supérieur ? Un humain ou un androïde ? Est-ce là une stratégie de déstabilisation de la part de Cyberlife ? Ou quelque chose de totalement inconnu à ce jour ? Tu n’es, malheureusement, en possession d’aucune de ces réponses que tu désires tant, toutes tes interrogations restent en suspens. Et cela n’aide absolument pas la panique toujours grandissante en toi. Rouge, rouge, rouge, témoignage fébrile de ce marqueur encore accroché à ta tempe. Aurais-tu été humaine, ton souffle se serait fait court et ton visage aurait été vidé de ses couleurs. À la place, tu restes plantée là avec une expression confuse et inquiète. À cela s’ajoute la possibilité qu’Adrian sorte de sa stupeur et finisse par se retourner contre toi. Et il aurait raison, tu ne pourrais vraiment pas lui en vouloir. Tu as, après tout, empiété sur son espace personnel et son autonomie.  
 

PRETTYGIRL


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