TW : Mention d’agression sexuelle

The Android Hell Blues, c’est son bébé. C’est ce qu’elle a décidé de créer d’elle-même, après qu’on l’ait créée elle. Elle ignore qui a pu la concevoir. Dans quel but. Contrairement à son bar. Elle connaît le but de celui-ci : à mieux connaître le monde. A obtenir les informations nécessaires et à s’en servir. Tout le monde pense que l’endroit est un lieu neutre, entre androids et humains, tout le monde ignore la vérité.
Quand on y pense, Merle, elle n’a pas vécu longtemps, mais c’est comme si elle a vécu assez pour tout savoir. Elle possède ce regard de vieille âme, qui voit tout, qui sait tout, et l’instant d’après, l’étincelle du détachement, de la joie, de la blague. Tout ça, elle a appris à le contrôler, pour passer de l’un à l’autre.

Comme les autres, la brune est sortie de cet entrepôt étrange. Ne sachant pas où aller, remplie de naïveté, son regard sombre se posant sur un monde qui prenait les siens pour des esclaves. Au début, alors que sa led tournait bleue, elle n’a pas compris pourquoi ce type dans la rue, disait qu’elle devait se désaper pour qu’il s’amuse. Bien sûr, elle ne l’a pas fait, même quand il a essayé de s’approcher de trop près. Quelque chose lui disait qu’il y avait un souci. Ce type a insisté, et la brunette a fini par prendre la fuite. S’il n’y avait que ça. Merle a bien vu que les humains ne la regardaient pas comme ils regardaient leurs proches.
Ils la voyaient comme un élément du décor. Ou quelque chose vers qui ils pouvaient se tourner pour tout service nécessaire, comme récurer les toilettes.

Merle n’a jamais compris pourquoi le fait d’exister, et d’être fait de métal plutôt que de chair, faisait d’elle une esclave.
Alors, elle a décidé de ne pas se laisser faire. Apprenant rapidement, elle savait une chose : les humains aimaient causer quand on les écoutait bien. Et si ça pouvait lui donner les moyens de renverser la situation, elle n’allait pas dire non.
Enlevant sa led, décidant de se poser, Merle rejoigna d’abord le Refuge le temps de. Avant de parvenir à trouver de quoi ouvrir son bar.

Elle se découvrit une force pour se débrouiller toute seule, pour se détacher des autres. Elle n’a jamais eu la langue dans sa poche, au contraire, apprenant à s’en servir pour éviter les ennuis. Et puis, ainsi, avec ses compétences et son être tout entier, elle a ouvert The Androïd Hell Blues.
Cet endroit si particulier, servant du thirium fermenté comme du whisky bien corsé. Tout le monde cause ici. Débat politique ou couleur de chaussette. Peu importe, Merle écoute avec soin.
Et ceux qui s’engueulent entrent dans la liste de l’androïd. Elle note les humains qui ne supportent pas ce qu’elle est. Elle note comment chacun semble fonctionner. Mentalement, bien sûr, mais c’est suffisant pour qu’elle apprenne et qu’elle prépare ses desseins peu joyeux pour la race humaine.

Merle attends, elle sait se faire patiente. Un jour, un humain se mettra à genou devant elle.